Chanteraine

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Chanteraine
Chanteraine
Château de Morlaincourt.
Blason de Chanteraine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Bar-le-Duc - Sud Meuse
Maire
Mandat
Michel Lagabe
2020-2026
Code postal 55500
Code commune 55358
Démographie
Gentilé Chanterainois, Chanterainoises
Population
municipale
187 hab. (2021 en augmentation de 1,63 % par rapport à 2015)
Densité 8,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 52″ nord, 5° 22′ 15″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 391 m
Superficie 22,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ligny-en-Barrois
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chanteraine
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Chanteraine

Chanteraine est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est, issue de la fusion (en 1973) des trois anciennes communes de Morlaincourt, Chennevières et Oëy.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 072 mm, avec 14,5 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 021,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chanteraine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,1 %), forêts (29,1 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Marlaincourt en 1793[14] ; Morlaincourt en 1801[14] ; Chanteraine en 1972 ; Morlaincour puis Chanteraine à la suite de sa fusion-association avec Chennevières et Oëy qui a eu lieu le 1er janvier 1973.

Histoire[modifier | modifier le code]

Habitée dès l'époque gallo-romaine, Morlaincourt est au XIIIe siècle le centre d'un fief important appelé Malberg. Le premier seigneur connu est, en 1261, Évrard, chevalier de Vargnenciaux. Le seigneur de Morlaincourt étant vassal du comte de Ligny, le village est assiégé par Charles Quint.

Au XVIe siècle, la seigneurie est achetée par un juriste anobli puis passe à son gendre, Dominique Dordelu, et à ses descendants, les Boucher de Morlaincourt, les Mussey puis les Rodouant de Montrouge. Le fief est racheté peu avant la Révolution par le dernier fermier général de Ligny, Jean Brigeat de Lambert.

Sous l'Ancien Régime, Chennevières dépend du bailliage de Bar-le-Duc et de la prévôté de Ligny-en-Barrois.

En 1870 et pendant la Deuxième Guerre mondiale, Morlaincourt et Oëy sont occupés par les troupes allemandes.

L'activité dominante à Morlaincourt était la culture de la vigne, jusqu'à ce que le phylloxéra oblige les vignerons, au début du XXe siècle, à se reconvertir dans l'agriculture et l'élevage. Certains habitants vont travailler à Ligny-en-Barrois.

Communes essentiellement agricoles, Oëy et Chennevières pratiquent la culture et l’élevage. Jusqu'au XIXe siècle, le chanvre était cultivé à Chennevières.

Fusion de communes[modifier | modifier le code]

Le , Morlaincourt devient Chanteraine à la suite de sa fusion-association avec Chennevières et Oëy[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Jean-Marie Bouchon    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 187 habitants[Note 4], en augmentation de 1,63 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
152277299318338319316317325
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
312313325315302304286280252
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
264239223184174157140115148
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
148100200205251236216207205
2014 2019 2021 - - - - - -
187189187------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château de Morlaincourt (XVIe siècle) inscrit au titre des monuments historiques depuis 1988[19].
  • L'église Saint-Èvre de Chennevières.
  • L'église Saint-Remi de Morlaincourt.
  • L'église Saint-Rémi de Oëy.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Charles-Sigisbert Alexandre de Saint-Balmont. Né le paroisse Saint-Sébastien de Nancy, fils de Jean-Baptiste (°1738+1814), maître particulier des Eaux & Forêts de Bourmont, et de Françoise Toustain (°1752+1820), il participe à la guerre des Insurgés d'Amérique du Nord contre les Anglais. De ce fait, il est admis au sein de la très prestigieuse Société des Cincinnati. Il épouse le 7 août 1803 à Morlaincourt Marie-Anne-Gabrielle Brigeat de Lambert (°1782+1850), fille de Jean-François-Nicolas-Alexandre et de Jeanne-Barbe-Gabrielle de La Morre. Chevalier de Saint Louis et de Saint Hubert (ordre spécifiquement barrois supprimé en 1824. Lieutenant-colonel de cavalerie, il se retire avec son épouse à Ligny-en-Barrois.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Chanteraine Blason
Tranché d'azur à la tour ouverte et ajourée du champ et de gueules aux broyes d'or mises en bande ; à la bande d'or chargée de trois grenouilles de profil de sinople allumée du champ.
Détails
Armoiries composées et dessinées par R.A. Louis et adoptées par la commune en mars 2009.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Chanteraine et Erneville-aux-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Erneville aux Bois_sapc », sur la commune d'Erneville-aux-Bois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. « Recherche sur une zone géographique », sur insee.fr (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « Le château de Morlaincourt », notice no PA00106504, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.